L’impédancemétrie œsophagienne

Qu’est-ce qu’une impédancemétrie oesophagienne ?

L’impédancemétrie œsophagienne est une nouvelle méthode d’exploration. Bien qu’elle soit depuis plus de 15 ans la technique de référence pour l’étude des reflux elle n’est toujours pas à ce jour inscrite à la nomenclature de la sécurité sociale. Elle permet la détection des reflux d’origine gastrique remontant dans l’œsophage qu’ils soient acides ou non acides, et d’en mesurer l’extension vers le haut.

Son interprétation pour partie informatique pour partie manuelle demande du temps (parfois plusieurs heures…).

Cette méthode est particulièrement indiquée pour documenter un reflux gastro-œsophagien lorsque l’endoscopie est négative (ne montre pas d’œsophagite) et/ou lorsqu’il existe une discordance avec le résultat de la pH métrie, pour évaluer certains patients avant et après chirurgie anti-reflux, pour évaluer certains patients ne répondant pas aux médicaments anti-acide (IPP), pour comprendre l’origine d’une toux ou de troubles ORL et préciser certaines douleurs thoraciques atypiques.

Quelles sont les contre-indications à l’impédancemétrie ?

Aucune.

Comment se préparer à une impédancemétrie oesophagienne ?

2 types d’examens sont réalisables

A) les examens diagnostiques

Attention : Pour que la mesure de l’acidité soit pertinente, la prise de médicaments supprimant l’acidité de l’estomac doit alors être doit être arrêtée.

Vous êtes prié d’arrêter au moins une semaine avant l’examen tout inhibiteur de la pompe à protons (Mopral®, Omeprazole, Inexium®, Esomeprazole, Lanzor®, Ogast®, Ogastoro®, Lansoprazole, Pariet®, Rabeprazole, Inipomp®, Eupantol®, Pantoprazole) ou les antisécrétoires de la classe des anti H2 deux à trois jours avant l’examen (Tagamet®, Cimetidine, Azantac®, Ranitidine, Pepdine®, Famotidine, Nizaxid®)

Les nom des génériques sont en italique.

Attention certains médicaments en accès libre contiennent ces substances.

En cas de doute contactez nous.

B) les examens réalisés en cas de résistance aux traitements antisécrétoires.

Cette situation est en fait très fréquente. Dans ce cas les traitements doivent être poursuivis.

En cas de doute contactez le médecin qui a demandé l’examen.

Le patient doit être à jeun depuis au moins 6 heures lors de l’introduction de la sonde. Vous devez continuer de prendre les médicaments autres que ceux stoppés pour l’examen en les avalant à l’aide d’une petite gorgée d’eau. Veuillez nous informer le jour de l’examen des médicaments que vous prenez.

Les femmes sont priées de venir sans crème sur le visage, ni de fond de teint pour faciliter la fixation de la sonde et les messieurs si possible la barbe rasée et sans lotion après rasage.

Les vêtements les plus adaptés pour l’examen sont une chemise ou une blouse plutôt qu’un pull (pas de vêtements serrés pas de robe).

On effectuera pour les plus inquiets une anesthésie locale de la narine. Ainsi, l’introduction du tuyau est indolore, cependant, les réflexes nauséeux et la toux restent actives et l’introduction peut être perçue comme étant désagréable. Un tuyau fin est introduit par une narine et placé dans l’œsophage.

Une fois que la sonde est bien positionnée, elle est fixée à l’aile du nez et à la joue avec une bande adhésive et doit demeurer dans cette position pendant 24 heures. Elle sera ensuite connectée à un enregistreur fixé en bandoulière. La mise en place dure environ 20 minutes.

Une fois passée la gêne liée au passage de le sonde l’examen est indolore mais parfois un peu gênant. Il dure 22 à 24 heures.

Le patient peut ensuite repartir et reprendre ses activités habituelles, y compris l’alimentation, après la pose de la sonde. Il doit simplement indiquer sur l’appareil et/ou sur une feuille de suivi les différentes informations (début et fin des repas, du coucher et du lever, toux, douleurs digestives… ) et se présenter le lendemain pour l’enlèvement de la sonde. L’examen ne s’accompagne d‘aucun effet secondaire.

Il est important de ne pas mouiller le boîtier (pas de douche ni de bain) et d’éviter toute force de traction accidentelle sur la sonde. Il est prudent en raison d’interférences possibles d’éviter le temps de l’examen l’usage du téléphone portable, d’un four micro-ondes ou de plaques à induction.

Quant à votre vie quotidienne, nous vous encourageons à la poursuivre normalement sans changer ni votre alimentation ni votre mode de vie. Certains patient n’ont des reflux que le jour, passer dans ce cas la plus grande partie de la journée au lit, risque de fausser les résultats….

Quels sont les risques d’une impédancemétrie œsophagienne ?

Une irritation nasale ou de la gorge est possible, mais de courte durée.

Parfois un saignement de nez peut survenir sur irritation locale lors de la pose de la sonde.

La présence de la sonde peut être perçue comme désagréable. Exceptionnellement (< 0.1 %) elle peut donner lieu à des saignements mineurs dans le nez, la gorge ou même l’œsophage.

Vous pourrez quitter le cabinet seul après l’impédancemétrie vous pouvez prendre les transports en commun ; si vous conduisez soyez vigilants à ne pas être gênés par la sonde.

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